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Mont Sainte Odile
 | Sainte Odile |
| Histoire du couvent |
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| Hortus Deliciarum |
| Mur Païen |
A la fin du 7ème siècle, l'Alsace est un duché dépendant des rois mérovingiens. Ses limites ne correspondent pas à la région actuelle : il est limité au nord par la forêt de Haguenau, à l'ouest par les Vosges ; au sud, il déborde en Suisse (Aargau), à l'est, il englobe une partie de l'actuel pays de Bade. Les deux premiers ducs, Gondoin et Boniface, ne sont que de simples fonctionnaires royaux ; le troisième, Atic (latinisé en Etichonus ou Eticho et germanisé en Adalric) est un véritable potentat : probablement d'origine bourguignonne, il est lié aux maires du palais, notamment à Ebroïn, avec qui il lutte contre Pépin d'Herstal, arrière-grand-père de Charlemagne. Il installe sa capitale à Obernai et refortifie l'ancien camp romain d'Altitona.Cet homme barbare et cruel a une femme qui est la douceur même, Bereswinde. La naissance d'un premier enfant, vers 660, est néanmoins une catastrophe : c'est une fille aveugle, une véritable malédiction. Reniée et condamnée à mort par son père, elle ne doit de survivre qu'à la prière de sa mère. Recueillie au monastère de Baume-les-Dames, c'est là qu'elle est baptisée et retrouve la vue ; elle reçoit le nom d'Odile, "fille de lumière". Malgré ce miracle, son père, qui depuis a eu d'autres enfants, refuse de la revoir. Son retour est néanmoins organisé par un de ses frères. Son père décide alors de la marier à un prince de Germanie, mais elle refuse et doit de nouveau s'enfuir. Elle traverse le Rhin et n'est rejointe que vers Fribourg, où d'après la légende, un rocher s'ouvre pour la cacher.
Son père accepte alors sa vocation. Elle construit un couvent au sommet du mont Hohenbourg, à côté du château ducal, où elle accueille les pauvres et les malades, puis un autre monastère au pied de la montagne (Niedermunster = monastère d'en bas), pour leur éviter la difficulté de l'ascension raide de la montagne par l'ancienne voie romaine. C'est le premier couvent de femmes d'Alsace. Sa renommée se répand rapidement. Odile se donne sans compter aux pauvres et aux malades. On raconte qu'elle fait un jour jaillir une source, pour sauver un moribond. Elle meurt à Hohenbourg, le 13 décembre 720. Son culte se répand alors très rapidement.