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Châteaux des Vosges...


Châteaux des Vosges
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Lichtenberg
Sur une butte au-dessus du village qui était fortifié avec lui, les très beaux restes du château des puissants comtes de Lichtenberg, remanié par Specklin, l'inspirateur de Vauban : fossé et courtine, château et donjon, chapelle, plusieurs corps de logis. Mais l'essentiel du château médiéval a été rasé par Specklin : la courtine, les logis ont été reconstruits à l'époque classique (fenêtres rectangulaires et oculus) ; seul le massif du donjon, largement remanié, témoigne du château primitif.
Très belle vue sur les Vosges du Nord depuis la plate-forme du donjon.
Le château est construit vers 1200 sur le modèle du 12ème siècle : vaste enceinte englobant une cour dans laquelle se répartissent les bâtiments (logis du seigneur, des ministériels, communs, donjon, ainsi qu'une chapelle située près de la porte, citée dès 1260). Au 13ème siècle, il y a trois vassaux castraux et un chapelain au service des seigneurs, qui ont construit leur fortune comme avoués de l'abbaye de Neuwiller ; à cette époque, ils dépendent de l'Eglise de Metz et sont vassaux de celle de Strasbourg. Conrad de Lichtenberg, devenu évêque de Strasbourg, restaure le château et construit une nouvelle chapelle.
La famille s'agrandit au 14ème siècle et le château est cloisonné entre les parties, mais la cohabitation est difficile et les querelles de voisinage et les paix castrales sont nombreuses ; à cette époque, cet énorme château est défendu par douze hommes...
Vers 1450, Jacques de Lichtenberg s'adonne à l'astronomie et à l'alchimie ; il est élevé à la dignité comtale, mais il meurt en 1480 sans héritier. Les héritières de la famille apportent le comté en dot aux comtes de Hanau (qui se nommeront Hanau-Lichtenberg) et aux comtes de Deux-Ponts-Bitche qui le partagent ; mais le château reste indivis jusqu'en 1570 où les Hanau-Lichtenberg l'acquièrent en totalité et le font reconstruire par Daniel Specklin, architecte militaire de Strasbourg. En 1677, après un bombardement de huit jours, il est pris par les français qui le restaurent et y entretiennent une garnison jusqu'au 9 août 1870 où un bombardement y met le feu. Il est alors abandonné et tombe très vite en ruines.