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Châteaux des Vosges...


Châteaux des Vosges
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Ribeaupierre

Ruines de trois châteaux sur la montagne de Ribeauvillé :
Grand Ribeaupierre ou Saint Ulric, le plus grand, en fait deux châteaux accolés : le plus ancien (11ème siècle, au nord), avec un petit corps de logis orné de sculptures et de cheminées et un haut donjon carré accessible (belle vue), qui présentait la pointe à l'assaillant, remaniée sans doute au 13ème siècle ; le plus récent (13ème siècle, sud), avec un énorme donjon d'habitation dont le dernier étage comportait la salle des chevaliers, éclairée d'une rangée de fenêtres romanes aux remplages décorés et sculptées ; en arrière, restes de la chapelle St Ulric, ainsi qu'une tour de défense symbolique, plus petite au début. Les deux châteaux ont été reliés ensuite par des remparts (14ème siècle) et en contrebas, une importante basse-cour a été ajoutée (16ème siècle).
Le château est fondé avant 1038 par un certain Reginbold qui donne son nom au château (Reginboldipetra), homme violent mais puissant, qui tue le comte d'Eguisheim parti en guerre contre lui pour mettre fin à ses violences. La région est tenue en fief au 12ème siècle, alternativement de l'empire et de l'évêché de Bâle. En 1162, la lignée de Reginbold est éteinte et le fief donné par Frédéric Barberousse à un ministériel, Egenolf d'Urslingen qui en reprend le nom (Rappolstein).
Le 27 octobre 1281, le roi Rodolphe de Habsbourg passe la nuit au château, qu'il assiège six ans plus tard pour en déloger Anselm qui s'est approprié l'héritage de son père au détriment de ses frères ; à cause de la difficulté de l'entreprise, il doit lever le siège, ses troupes étant prêtes à se révolter ; il construit un château à Guémar et occupe Zellenberg, mais Anselm ne capitulera que bien plus tard.
En 1371, le château est transmis aux filles d'Ulric et Bruno de Ribeaupierre, à défaut d'héritier mâle. C'est en 1451 que la chapelle Saint Ulric qui donnera son nom au château est consacrée par l'évêque de Bâle, toujours suzerain.
Au 15ème siècle, les Ribeaupierre construisent un château en haut de la ville de Ribeauvillé, qui devient leur résidence ; le Saint Ulric est alors petit à petit abandonné ; il est encore occupé par une petite garnison au début de la guerre de Trente Ans, mais il ne tarde pas à tomber en ruines.
Petit Ribeaupierre, ensuite appelé Stein puis Girsberg du nom de la famille qui l'avait habité. Très belle création du 13ème siècle, il comprend un corps de logis dont les murs suivent remarquablement l'arête du rocher, surmonté d'un fort donjon pentagonal ; sur le côté et en avant du rocher, petite basse-cour. L'intérieur du logis n'est pas accessible. De la terrasse, belle vue vers le Saint Ulric.
Le château est construit par les Ribeaupierre, peut-être pour permettre l'extension de la famille, sans doute pour occuper le rocher à leur porte. Mais il est ruiné en 1288 par un orage (grêle et foudre) ; il n'est relevé qu'après 1316 par les Girsberg dont la position dans le Val de Munster est devenue intenable et qui échangent leur château contre le Stein ruiné où ils s'installent et restent sans histoires jusqu'au 15ème siècle, à l'extinction de la famille.
Haut Ribeaupierre ou Altenkastel, au sommet de la montagne : vaste enceinte entourant une cour, un corps de logis surmonté d'un énorme donjon rond (très belle vue sur les alentours). Le château a été fondé au 13ème siècle et notablement agrandi au 14ème.
Le château apparaît en 1254, à l'occasion de l'Interrègne, sous le nom d'Altenkastel ; les Ribeaupierre reconnaissent la suzeraineté de l'évêque de Bâle. Son histoire se confond avec celle du Grand Ribeaupierre ; une partie de la ville de Ribeauvillé y est rattachée. Il sert à plusieurs reprises de prison, notamment à des seigneurs, comme John Harleston et surtout le prince de Croy, fait prisonnier par le seigneur de Ribeaupierre devant Nancy, en combattant Charles le Téméraire. Les Ribeaupierre restent attachés aux ducs de Lorraine ; le roi de France obtient l'ouverture du château, où résident des ministériels. Il est encore modernisé contre les armes à feu et n'est pas abandonné comme les deux autres ; sa ruine date peut-être seulement de la guerre de Trente Ans.
Plusieurs légendes circulent autour des châteaux de Ribeauvillé. La plus connue est celle des deux frères qui habitaient le Saint Ulric et le Girsberg et qui avaient l'habitude chaque matin que le premier réveillé envoyait un carreau d'arbalète dans le volet de l'autre pour le réveiller. Mais un matin, l'aîné ouvrit au moment précis où arrivait la flèche et le plus jeune, effrayé par son geste involontairement meurtrier, se suicida.

Ribeaupierre (Grand- ou Saint Ulric)

Le plus grand château de Ribeauvillé, en fait deux châteaux accolés : le plus ancien (11ème siècle, au nord), avec un petit corps de logis orné de sculptures et de cheminées et un haut donjon carré accessible (belle vue), qui présentait la pointe à l'assaillant, remaniée sans doute au 13ème siècle ; le plus récent (13ème siècle, sud), avec un énorme donjon d'habitation dont le dernier étage comportait la salle des chevaliers, éclairée d'une rangée de fenêtres romanes aux remplages décorés et sculptées ; en arrière, restes de la chapelle St Ulric, ainsi qu'une tour de défense symbolique, plus petite au début. Les deux châteaux ont été reliés ensuite par des remparts (14ème siècle) et en contrebas, une importante basse-cour a été ajoutée (16ème siècle).
Le château est fondé avant 1038 par un certain Reginbold qui donne son nom au château (Reginboldipetra), homme violent mais puissant, qui tue le comte d'Eguisheim parti en guerre contre lui pour mettre fin à ses violences. La région est tenue en fief au 12ème siècle, alternativement de l'empire et de l'évêché de Bâle. En 1162, la lignée de Reginbold est éteinte et le fief donné par Frédéric Barberousse à un ministériel, Egenolf d'Urslingen qui en reprend le nom (Rappolstein).
Le 27 octobre 1281, le roi Rodolphe de Habsbourg passe la nuit au château, qu'il assiège six ans plus tard pour en déloger Anselm qui s'est approprié l'héritage de son père au détriment de ses frères ; à cause de la difficulté de l'entreprise, il doit lever le siège, ses troupes étant prêtes à se révolter ; il construit un château à Guémar et occupe Zellenberg, mais Anselm ne capitulera que bien plus tard.
En 1371, le château est transmis aux filles d'Ulric et Bruno de Ribeaupierre, à défaut d'héritier mâle. C'est en 1451 que la chapelle Saint Ulric qui donnera son nom au château est consacrée par l'évêque de Bâle, toujours suzerain.
Au 15ème siècle, les Ribeaupierre construisent un château en haut de la ville de Ribeauvillé, qui devient leur résidence ; le Saint Ulric est alors petit à petit abandonné ; il est encore occupé par une petite garnison au début de la guerre de Trente Ans, mais il ne tarde pas à tomber en ruines.
Plusieurs légendes circulent autour des châteaux de Ribeauvillé. La plus connue est celle des deux frères qui habitaient le Saint Ulric et le Girsberg et qui avaient l'habitude chaque matin que le premier réveillé envoyait un carreau d'arbalète dans le volet de l'autre pour le réveiller. Mais un matin, l'aîné ouvrit au moment précis où arrivait la flèche et le plus jeune, effrayé par son geste involontairement meurtrier, se suicida.