Légendes            alsaciennes
Sommaire


Légendes alsaciennes

Lacs, rivières et cascades
Entre villages, forêts et montagnes
Autour des châteaux
Eglises, saints et diables
D'un rocher à l'autre
Nains, géants, elfes et fées

Lacs, rivières et cascades


Entre villages, forêts et montagnes

Autour des châteaux

Eglises, saints et diables

D'un rocher à l'autre

Nains, géants, elfes et fées

Origine du Lac Blanc
Les rochers ruiniformes du lac Blanc, appelés "Château Hans" supportaient un chateau, dont le seigneur n'hésita pas à festoyer un Vendredi Saint, pour d'autres à la Toussaint, et à se répandre en blasphèmes face à ceux qui le lui reprochèrent. Aussitôt un gigantesque craquement retentit, et le château disparut dans un gouffre avec ses habitants ; à sa place, une eau noire envahit les lieux. Longtemps après, une colombe blanche survola le lac un matin de Pâques, et entraîna derrière lui des poissons : dès lors les eaux du lac devinrent claires et plus jamais on n'entendit les plaintes des malheureux engloutis.

Purification du Lac Blanc
Autrefois le lac Blanc était gris et triste, aucune végétation ne poussait sur ses rives et la peste sévissait dans la vallée. On décida que pour conjurer le mauvais sort, il fallait offrir au lac la vie d'un enfant innocent. Or un jour, un aigle s'empara du fils d'un seigneur du Pflixbourg, dont le berceau se trouvait dans la cour du château et, malgré les efforts du seigneur, d'ailleurs brigand notoire, l'aigle lâcha l'enfant qui se noya dans le lac. Depuis ce jour, le lac a retrouvé sa pureté et le seigneur abandonna ses penchants mauvais.

Hans contre le diable 1-0
Hans, jeune bûcheron courageaux et ami de la nature, vivait dans une cabane dans la forêt. Il était amoureux de la fille de son patron, mais il était aussi timide et le diable vient le tourmenter. Il l'amène à renoncer à l'amour de la belle qui épouse un autre. Après des années, elle devient veuve et Hans finit par lui avouer son amour ; mais le diable veut se venger de leur bonheur en tuant Hans. Les génies de la forêt et les fées le sauvent de la mort, rendent à tous deux la jeunesse et leur offrent un château merveilleux invisible aux humains, sur les rochers du Lac Blanc. Le diable a beau se déchaîner, le château tient bon.

Les dames blanches de la Liepvrette
La région de Liepvre aime les dames blanches. On affirme que ces personnages vaporeux se rencontrent souvent la nuit dans la vallée. Ainsi un jeune homme parti à la fin de la nuit en vit une sur un pont et partit sans demander son reste. Une autre aurait été vue à l'entrée du village où un habitant l'aborda ; elle l'emmena vers dans la rue sans rien dire mais disparut brusquement sans qu'on sache ce qu'elle était venue faire. Des chasseurs de grenouilles en virent aussi une, scintillante dans une belle robe blanche, accompagnée d'un petit chien, au bord de la rivière où elle disparut...

La couleur du Lac Bleu (Masevaux)
Trois ondines, dit-on, habitaient le lac. Elles attirèrent un berger au fond des eaux. Son amie accepta pour le revoir d'offrir le bleu de ses yeux, sa jeunesse et de ne plus parler à son amoureux. Sorti de l'eau, le berger chercha partout sa bien-aimée qu'il ne pouvait reconnaître dans la vieille femme assise au bord du lac. Il chercha tout l'été puis revint au lac, entendit la vieille jouer sur une flûte de roseau l'air qu'ils aimaient. Il devina, la prit doucement dans ses bras, et les ondines, émues par sa fidélité lui rendirent sa jeunesse et sa beauté. Depuis les eaux du lac sont de nouveau ternes et il n'a plus de bleu que le nom.

Les pierres précieuses du Lachtelweiher
On raconte qu'un vieillard inconnu venait rôder sur les berges du Lachtelweiher où il ramassait des cailloux. Il disparaissait quand on s'intéressait trop à lui pour revenir ailleurs. Un fermier des alentours qui s'était approché de trop près se trouva transporté à Venise où l'homme lui montra un coffre rempli de pierres précieuses : les cailloux du Lachtelweiher. Le fermier revint en Alsace mais on ne revit plus le vénitien qui avait fait fortune... Mais les bords du petit lac ne donnèrent jamais aux habitants de la vallée que des cailloux.

Le Lac des Perches
Le nom du lac n'a rien à voir avec les perches, qui n'habitent pas particulièrement ses eaux. Il s'agit plus probablement d'une déformation du nom des sommets voisins (Berse).
Quant à l'appellation de Sternsee (lac des étoiles), elle vient probablement de sa triste légende. On raconte que le fils du comte Maso, descendant du duc d'Alsace, père de sainte Odile, fondateur de Masevaux (Masovilla), avait un enfant. Celui-ci monta un jour au lac où il fut surpris par la nuit. Voyant les étoiles se refléter sur le miroir du lac, il voulut les attraper et s'y noya...

Fontaine de la Demoiselle (Fleckenstein)
Hedvige, fille du seigneur de Hohenbourg aime Robert de Wegelnbourg, dont les châteaux sont à un jet de flèche l'un de l'autre ; les tourtereaux se retrouvent souvent près de cette fontaine, bien plus fournie que maintenant, où il ne reste plus qu'un tout petit bassin alimenté par un filet d'eau ; à cette époque, il y a même là, dit-on, un petit étang, où Hedvige descend un soir ; brusquement, elle est assaillie par un sanglier rendu furieux par une blessure ; Robert jaillit d'un fourré et abat la bête ; les deux amoureux se rencontrent de plus en plus souvent sur cette rive ; mais le père d'Hedvige déteste les Wegelnbourg ; il les surprend un jour, et abat le jeune homme. Hedvige, désespérée, meurt. Les nénuphars qui fleurissaient sur l'étang ne fanent aussitôt ; il ne reste plus sur ses bords qu'une touffe de myosotis. Depuis, l'étang s'est comblé, et certaines nuits, quand la lune apparaît derrière des voiles de nuages, on peut voir une jeune femme vêtue de blanc descendre du Hohenbourg ; elle s'arrête près de la fontaine, écoute le murmure de l'eau et le bruissement du vent dans les arbres ; elle attend son amant ; elle chante son amour ; au coup d’une heure, elle part en pleurant et disparaît dans les sombres forêts... La pauvre Hedvige n'a pas trouvé le repos dans la mort et son fantôme diaphane erre, à la recherche du bonheur trop tôt perdu.

Le meunier de l'Andlau
Une jeune noble qui résidait au château d'Andlau était tombée amoureuse d'un meunier des environs. Ils se retrouvaient clandestinement tous les soirs, tout en sachant que leur amour était sans espoir, jusqu'à un jour terrible où elle retrouva le meunier noyé dans la rivière. Elle n'y survécut pas. Depuis, on dit que la nuit, on peut voir deux fantômes descendre le cours de la rivière, chacun sur sa rive, en se faisant des gestes et en se lançant des appels repris par le vent, jusqu'au moulin où ils disparaissent.

La cascade du Nideck
La cascade du Nideck serait l'œuvre de la fille des géants qui habitaient le château. Elle doit sa limpidité à une jeune fille transformée en ondine par son enchanteuse de marraine pour la soustraire à la méchanceté du monde. On dit aussi qu'un garçon qui était tombé dans le bassin supérieur avait été sauvé de la noyade et transporté dans un château magique d'où il put partir mais qu'il ne put jamais retrouver.

L'ondine de la Mossig
La Mossig coule du Schneeberg à la Bruche en passant par Wasselonne. Certains jour, à midi, on peut voir une femme qui semble nager au dessus de la rivière sans toucher l’eau. Elle chante une mélodie un peu plaintive dans une langue inconnue. Celui qui en comprendrait les paroles gagnerait d’immenses trésors.