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L'Eglise
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Saint Materne (3ème siècle ?)
L'histoire de Saint Materne est difficile de démêler de la légende. On a vu en lui le fils de la veuve de Naïm, ressuscité par Jésus et devenu disciple de saint Pierre. Il aurait évangélisé l'Alsace, dont il serait le premier apôtre, au 3ème siècle, et la Rhénanie. Le premier évêque de Cologne, qui a vécu à cette époque, porte le même nom.
Saint Amand (+ 346)
Plusieurs personnages de ce nom sont cités au cours du 4ème siècle en Rhénanie, de sorte qu'il est difficile de les démêler. A cette époque, on assimile évêques et missionnaires fondateurs de communautés chrétiennes, dont ils assument pour un temps la responsabilité. Amand serait le fondateur de l'Eglise d'Argentorate ; il est cité vers 346 et le diocèse de Strasbourg le vénère comme un saint.
Saint Arbogast (+ v.678)
Pendant deux siècles, l'Eglise alsacienne se réduit à une petite communauté de chrétiens localisée à Argentorate-Strasbourg. La fin des invasions germaniques et la lente émergence d'une nouvelle stabilité politique nécessitent la mise en place de structures administratives ; l'Eglise est un élément de cette organisation. Le christianisme se répand, les rois mérovingiens décident la mise en place d'un diocèse à Strasbourg, qui couvre la Basse-Alsace et s'étend de l'autre côté du Rhin. Il est difficile de savoir précisément d'où vient Arbogast, certains pensent d'Irlande comme de nombreux moines évangélisateurs de la Rhénanie et de la Souabe (saint Colomban), d'autres plus probablement d'Aquitaine. La tradition en a fait un moine, retiré dans la forêt "sainte" de Haguenau, où se trouve toujours une chapelle, près du chêne où il aurait résidé (il reste un morceau de l'énorme tronc), jusqu'à ce que Dagobert II le contraigne à accepter l'épiscopat de Strasbourg, qu'il occupe au milieu du 7ème siècle ; il organise le diocèse dont il est le véritable fondateur et le saint patron.
Saint Florent (+ v.693)
D'origine irlandaise, il se fixe comme ermite à Niederhaslach (vallée de la Bruche), où il construit un premier monastère. Vers 678, il est appelé à succéder comme évêque de Strasbourg à Saint Arbogast dont il poursuit l'œuvre. Il fonde à Strasbourg l'abbaye de Saint Thomas. La légende prétend que le roi voulait lui offrir une terre pour le diocèse et lui propose de choisir. Il demande la terre dont son âne fera le tour en une journée. Le roi sourit en imaginant l'âne juste capable de faire le tour d'un champ. Il déchanta quand la bête prend son élan et fait en une journée quasiment le tour de l'Alsace...