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L'Eglise en Alsace
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  > la réforme protestante

Des témoins de la foi

Saint Fridolin (+ v.540)
Prêtre d'origine irlandaise, il est moine à Luxueil (abbaye fondée par son compatriote saint Colomban) et fonde l'abbaye de Seckingen. Il est vénéré comme patron du Haut-Rhin

Saint Colomban (543-615)
Né à Leinster (Irlande), il part comme missionnaire avec un groupe de moines, d'abord pour l'Angleterre, puis pour la Bretagne, enfin pour les Vosges, où il fonde l'abbaye de Luxeuil, dont il fut l'abbé pendant 25 ans. Son courage dans la dénonciation des mœurs de la cour mérovingienne lui vaut l'exil en Italie, où il fonde l'abbaye de Bobbio. Sa règle très dure et ses influences celtes lui valent des conflits avec les autorités religieuses, mais le rayonnement de ses fondations et de celles de ses disciples est très grand ; elles exercent une forte influence notamment en Germanie et constituent un des points forts de la civilisation européenne. C'est en particulier à un disciple de saint Colomban qu'on doit la fondation en Alsace de la grande abbaye de Murbach.

Saint Pirmin (+ 753)
D'ascendance wisigothe, il est né en Espagne, dans le sud de l'Aragon. Les invasions sarrasines le chassent vers le nord et il s'installe en Rhénanie où il reprend l'œuvre de saint Colomban et de ses disciples. Il fonde l'abbaye de la Reichenau (724) et de Murbach. Il place ses créations sous la règle bénédictine et le pape le sacre chorévêque (il a rang d'évêque sans avoir de diocèse géographique ; sa mission est itinérante et son autorité s'exerce en particulier sur les abbayes qu'il a fondées ou restaurées).

Saint Léon IX (1002-1054)
Brunon d'Eguisheim appartient à cette grande famille alsacienne descendant des ducs d'Alsace et apparentée à Sainte Odile. Au début du 11ème siècle, elle est à son apogée : Bruno est le cousin de l'empereur Conrad le Salique. En 1026, il est évêque de Toul et en 1048 l'empereur le contraint à accepter la papauté ; la légende raconte que durant le voyage à Rome, les coqs chantaient à tue-tête "Brunon, pape !" Aidé par son conseiller Hiltenbrand, qui deviendra pape plus tard (Grégoire VII), il entreprend une vaste réforme de la Curie, combat la simonie, condamne la doctrine eucharistique de Bérenger et, pour éviter le schisme avec les Eglises orientales, entretient une importante correspondance avec le patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire. Lors d'un séjour à Bénévent, qui dépend de ses états, il est emprisonné par les Normands, qu'il combat activement. Libéré, il meurt prématurément devant le maître-autel de l'église Saint-Pierre de Rome. Il a transmis à son légat à Constantinople, le cardinal Humbert de Moyenmoutier, l'ordre de tout faire pour éviter la rupture avec les orientaux. Mais l'ordre arrive trop tard : le cardinal, en son nom, a déjà commis l'irréparable et prononcé l'excommunication du patriarche Michel Cérulaire. Léon IX était déjà mort à ce moment...
Une légende prétend qu'une voyante avait prédit au père de Brunon qu'il devrait un jour s'humilier devant son fils. Pour éviter ce déshonneur, il donne l'ordre de tuer ce fils à sa naissance. A son insu, l'enfant est épargné, devient évêque puis pape. Mais le remords tenaille le père qui avoue son crime à son confesseur ; celui-ci réserve l'absolution au pape. Le comte d'Eguisheim vient ainsi s'humilier devant le pape, qui lui révèle alors qu'il est son fils, épargné de la mort...

Saint Ludan (+ v.1202)
On ne sait pas grand-chose de lui : d'origine écossaise, rentrant d'un pèlerinage en Terre Sainte, il serait mort en Alsace. Une église Saint Ludan, au sud de Strasbourg, au bord de la Scheer, est restée un petit pèlerinage.

Geiler de Kaysersberg
Prédicateur à la cathédrale de Strasbourg ; d'après la tradition, c'est pour lui que fut sculptée la chaire. Face à la dégradation des mœurs dans l'Eglise, il réagit vivement dans des sermons vigoureux et sans complaisance. Il n'hésite pas à traiter les religieuses d'un couvent de Strasbourg de plat de viande avariée et l'évêque Robert, comte palatin, de simple ver de terre. Il doit se battre contre les gesticulations d'un pantin animé qui sévit à la cathédrale les jours de fête, le Roraff, mais ne parvient pas à mettre un terme à ses spectacles licencieux. Malgré son ardeur et sa passion, l'Eglise s'enlise peu à peu dans la décadence, ce qui donnera quelques années plus tard le point de départ de la Réforme.

Saint Modeste Andlauer
Saint Sébastien Bauer
Canonisés en octobre 2000. Sébastien Bauer était religieux, Modeste Andlauer prêtre ; ils sont morts martyrs en Chine au 19ème siècle.

Charles de Foucauld (1858 -1916)
Vicomte, officier dans l'armée française, ce jeune strasbourgeois mène une vie superficielle qui ne le satisfait pas. Il part explorer le sud du Maroc, sans trouver dans la solitude du désert autre chose que la vision du vide de sa vie. Il se convertit brusquement, quitte l'armée (1886). Il part en Terre Sainte, se met au service d'un monastère à Bethléem, puis entre à la Trappe (1890). Ordonné prêtre en 1901, il ressent de plus en plus fort l'appel du désert et celui de la pauvreté, au service des autres. Il repart pour le Maroc (1905) et s'installe près de Tamanrasset, où la population est impressionnée par son courage et par sa foi, mais ne se convertit pas... Il jette les bases d'un ordre religieux voué au service de la pauvreté. Il est assassiné par un groupe de pillards Senousis. L'héroïcité des vertus, première étape vers la canonisation, a été reconnue en 2001 ; il a été bźatifié en 2005