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L'Eglise en Alsace
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  > la réforme protestante

Les femmes

Sainte Odile (v. 660 -720)
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Sainte Hune (+ 679)
Femme d'un seigneur alsacien, elle est souvent associée à des fontaines ou à des lavoirs et parfois surnommée la sainte blanchisseuse parce qu'elle aurait participé à la lessive avec les villageoises en dépit de son rang. Le village de Hunawihr lui devrait son nom.

Sainte Eugénie (+ 735)
Nièce d'Odile (fille du duc Adalbert), elle lui succède à la tête du couvent de Hohenbourg. Son tombeau avait été conservé dans la même chapelle que celui de sainte Odile, mais il a été détruit et ses reliques dispersées à la Révolution. Les armées suédoises ont ramené son culte à Stockholm où une église lui est consacrée.

Sainte Gundelinde(+ v.750)
Nièce de Sainte Odile, sœur de sainte Eugénie et de sainte Attale ; elle est la deuxième abbesse de Niedermunster, le deuxième couvent fondé par sainte Odile.

Sainte Attale (v.697-741)
Nièce d'Odile et sœur de Sainte Eugénie, elle fonde à Strasbourg l'abbaye de Saint Etienne.

Sainte Richarde (+ v.895)
Fille du comte d'Alsace Erchangar, elle épouse à 22 ans Charles le Gros, arrière-petit-fils de Charlemagne, roi de Francie occidentale et de Germanie puis empereur d'Occident de 881 à 887. Forte personnalité, dotée d'un caractère tenace et dynamique, elle est jalousée par des seigneurs qu'elle a écartés de l'entourage impérial ; faussement accusée d'adultère après 19 ans de mariage, elle subit l'épreuve du jugement de Dieu dont elle sort victorieuse, ce qui déconsidère l'empereur, qu'elle abandonne et qui est déposé peu après par une diète (887). Elle se retire dans l'abbaye qu'elle avait fondée peu avant à Andlau (Bas-Rhin), à un endroit où, d'après la tradition, elle aurait vu une ourse gratter la terre. Elle meurt vers 895 ; ses reliques sont conservées dans une châsse dans l'Eglise d'Andlau.

Sainte Aurélie(+ 1027)
Princesse française, elle a vécu en recluse à Strasbourg pendant 55 ans.

Relinde (12ème siècle)
Les premiers ducs de Souabe et d'Alsace de la famille de Hohenstaufen entreprennent dès la fin du 11ème siècle de piller les possessions des couvents dont ils sont avoués, dont Hohenbourg. Accédant à l'empire, Frédéric Barberousse comprend au contraire qu'il ne parviendra à museler la noblesse et à affaiblir la papauté qu'en établissant des règles strictes et en assurant un vrai contre-pouvoir au sein de l'Eglise elle-même. Ainsi entreprend-il aussi de rétablir la discipline dans les couvents, où il voit des pépinières de jeunes seigneurs, de moines et de moniales instruits et à son service. Il nomme à Hohenbourg une nouvelle abbesse ; c'est une cousine, alors abbesse de Berg, sur le Danube, Relinde. C'est femme qui a de la poigne autant que de la finesse. Elle rétablit la discipline, par le retour à la règle augustinienne imposée par Sainte Odile et en soignant l'éducation des religieuses ; elle met en chantier une encyclopédie biblique et religieuse. Surtout, elle sait se faire seconder, et elle choisit pour lui succéder une femme brillante, Herrade, qui, à sa mort vers 1170 poursuivra son œuvre et portera l'abbaye de Sainte Odile au faîte de sa gloire.

Herrade (dite de Landsberg) (v.1120 -1195)
La tradition rattache Herrade à cette famille, qui n'est pas encore attestée à cette date (le château de Landsberg n'existe pas avant 1200 et la famille n'est pas citée de manière sûre avant cette date). Choisie comme coadjutrice par Relinde, elle lui succède et poursuit son œuvre de réforme. Elle achève la réalisation de l'encyclopédie commencée par Relinde et connue sous le nom de Hortus deliciarum (= jardin des délices ; voir la fiche spéciale). Elle organise la desserte du couvent en fondant deux prieurés (Saint Gorgon et Truttenhausen), dont les pères devaient assurer les offices. Sous son abbatiat, Hohenbourg acquiert une énorme renommée dans l'empire, mais son œuvre ne lui survivra pas et ses dernières années furent même pénibles.