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Horlogerie
L'horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg


Jean-Baptiste Schwilgué (Strasbourg, 1776 - Strasbourg, 1856)
Il est l'auteur de la troisième horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, construite entre 1838 et 1843.
Autodidacte : après avoir été apprenti horloger, il devint professeur de mathématiques, vérificateur des poids et mesures, et enfin entrepreneur.

Horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg

Le buffet richement décoré est du 16ème siècle.

La première horloge
Construite entre 1352 et 1354, elle a dû cesser de fonctionner au début du 16ème siècle.
La deuxième horloge
En deux phases, entre 1547 et 1574, une seconde horloge a été construite par les mathématiciens Christian Herlin et Conrad Dasypodius, les frères horlogers Habrecht et le peintre Tobias Stimmer. Cette horloge était une horloge astronomique planétaire et indiquait donc le déplacement des planètes sur un astrolabe. Un calendrier perpétuel indiquait les fêtes mobiles sur une durée de 100 ans. Enfin, les éclipses à venir étaient peintes sur des panneaux.
L’horloge de Dasypodius cessa de fonctionner peu avant la Révolution française et resta dans cet état jusqu’en 1838.
Transformation de l'horloge
De 1838 à 1843, l’horloge fut transformée par Jean-Baptiste Schwilgué (1776-1856), avec Albert et Théodore Ungerer, en utilisant des solutions mathématiques et mécaniques ingénieuses, des équations solaires et lunaires et un comput (calendrier) ecclésiastique ; elle est considérée comme l'une des horloges monumentales les plus abouties et les plus complexes. Il avait souhaité réparer l’horloge dès son plus jeune âge, et ce rêve resta un objectif permanent toute sa vie.

Les fonctions de l'horloge
Pour construire la nouvelle horloge, Schwilgué place de nouveaux mécanismes dans le buffet de la seconde horloge. Tous les cadrans sont aussi nouveaux, mais les fonctions de l’horloge de Schwilgué diffèrent peu de celles de l’ancienne horloge, sauf pour ce qui est du défilé des Apôtres qui n’existait pas auparavant.
Le "comput ecclésiastique"
Alors que l’ancienne horloge indiquait les fêtes mobiles par avance sur une période de 100 ans, la nouvelle horloge détermine les fêtes mobiles de l’année à venir à la fin de chaque année. Moyennant un remontage et un entretien régulier, on peut considérer ce mécanisme - le comput ecclésiastique - comme un calendrier perpétuel. La règle pascale est assez simple à énoncer et la définition de la date de Pâques a été adoptée au concile de Nicée, en 325 : Pâques tombe « le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui tombe le 21 mars ou immédiatement après ». Toutefois, les choses se sont compliquées lors de l’introduction du calendrier grégorien en 1582, qui a modifié les dates des pleines lunes pascales et leurs règles de calcul. Dans l’état actuel de nos connaissances, Schwilgué a été le premier à avoir traduit le calcul de Pâques grégorien sous forme mécanique : c’est le mécanisme qui figure en bas à gauche de l’horloge actuelle.

Les automates
Le plus spectaculaire de l'horloge, ce sont les automates, qui se mettent en mouvement à certaines heures.
A chaque quart d'heure un ange donne un coup sur sa cloche tandis que le second retourne un sablier et que différents personnages, représentant les âges de la vie (de l’enfant au vieillard) défilent devant la Mort en donnant un deuxième coup.
Au dernier étage, ce sont les Apôtres qui passent devant le Christ au moment des heures. L'horloge est réglée sur le méridien de Strasbourg : l’ensemble des automates se met donc en fonction à 12 heures 30.