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L'art en Alsace
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L'art en Alsace

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Vitrail




Composé de multiples verres colorés, assemblés au moyen de plombs, représentant des scènes, des personnages, des symboles, il est devenu, en Occident, à partir du Moyen Age, une expression artistique très utilisée notamment dans les édifices religieux.

Histoire
Le verre est fabriqué depuis l'Antiquité habituellement par mélange de cendre et de sable, porté à haute température dans un four. Les verres utilisés pour les vitraux sont généralement colorés dans la masse, au moment de la fusion de la silice, par addition d'oxydes métalliques, ou recouverts de peintures vitrifiables recuites au four, suivant la technique de l'émail.
Le plus ancien vitrail représentant un personnage est identifié au Christ ; dit "de Wissembourg", il date de 1070, actuellement exposé au musée de l'Œuvre Notre-Dame.
Les édifices romans ont de petites verrières fermées par des vitraux souvent peu colorés ; il faut attendre le 12ème siècle pour que le vitrail prenne vraiment son importance, dans les immenses baies des cathédrales gothiques (Chartres, 1150). Au 19ème et au 20ème siècle le vitrail connaît un renouveau, grâce à des peintres célèbres comme Braque et Chagall.

Fabrication du vitrail
> découpe des verres selon le dessin choisi,
> assemblage de ces diverses parties à l'aide de cordons de plomb soudés,
> réalisation de panneaux s'insérant dans les fenêtres,
> scellement des panneaux dans les ouvertures.
La cathédrale de Chartres possède la plus belle collection de vitraux de France, représentant 5000 personnages ; celle de Metz possède la plus grande surface de vitraux en France (6500 m2), avec notamment de nombreux vitraux de Chagall.
La Sainte-Chapelle, à Paris, a été édifiée pour recevoir la couronne d'épines du Christ, et un fragment de la croix. Elle comporte un ensemble de vitraux qui en font un somptueux écrin pour ces reliques.
Le travail du vitrail est toujours pratiqué de nos jours par de nombreux maîtres-verriers.

La Cathédrale de Strasbourg comporte un ensemble remarquable de vitraux (500 000 éléments constituant 4 600 panneaux), représentant des scènes bibliques, ainsi que les empereurs du Saint Empire. Malheureusement, ils ont beaucoup souffert au cours des siècles. On y décèle une synthèse entre les influences françaises (utilisant les bleus et les rouges) et germaniques (utilisant les verts).
Le vitrail du fond de l'abside ayant été détruit en 1944, le Conseil de l'Europe a offert à la cathédrale son plus jeune vitrail, signé Max Ingrand, le 21 octobre 1956. Il représente la Vierge Marie, protectrice de la ville ouvrant les bras en signe de paix.

Une nouvelle technique
L'église de la Très-Sainte-Trinité, construite à partir de 1965 possède une grande surface d'ouvertures, qui ne sont pas occupées par des vitraux traditionnels, mais par un "mur-lumière".
Inventé par François Chapuis en 1963 c’est un panneau sandwich composé de deux plaques consolidées par des intercalaires et de la fibre de verre, le tout rendu solidaire par des résines. Malléable, coloré, il apporte une vie nouvelle dans les formes traditionnelles de l’architecture moderne, à la fois fresque, sculpture et vitrail. La couleur immuable (pigments métalloïdes ou minéraux) incluse, n’altère pas la lumière qui passe parfaitement blanche à travers.
Au-dessus de l’entrée, une composition a pour thème “l’Arbre de Jessé” (ci-contre).